Notre voyage vers toi

Publié le par danaes81

La première rencontre à eu Lieu mercredi 23 Février, Tom l’accompagnateur Ethiopien, prends les clef du petit salon du toukoul et ouvre la porte, j’ai mes jambes qui tremblent, mon cœur qui palpite, nous allons après tant d’années rencontrés notre enfant…

Tous nos regards sont portés vers l’extérieur, « par ou vont-ils arrivés »?
Et là je vois notre fils Alex, dans les bras de l’infirmière, je n’en crois pas mes yeux, je frisonne, il est encore plus beau que sur les photos, j’en ai le souffle couplé, c’est lui, c’est notre fils. Elle me le tend, je le serre très fort contre moi, et je sens son souffle chaud dans mon cou, quoi de plus magique, que cet échange de regard entre lui et moi, je lui glisse doucement que je suis sa maman et que le monsieur c ‘est son papa.
Il nous dévisage de ses grands yeux noirs. Et la à cette instant, je suis la mère la plus heureuse du monde.

Nous allons nous asseoir et je l’assois sur les genoux de son papa à qui il fait de grand sourires, je le chatouille il s’explose de rires ! Voilà petit bonhomme est rentré dans notre vie. Son papa lui passe la main dans les cheveux il à l’air d’apprécier, en tous cas il est très calme, et très curieux.
Peu à peu les minutes passe et il est toujours aussi souriant, des qu’il entend un autre enfant pleurer, il tourne sa tête pour espionner, c’est un petit curieux. Il est très éveillé, il porte ses mains à sa bouche, et également ses pieds. Il tient quasiment assis tous seul. Et une fois par terre il se redresse sur ses mains pour observer le monde qu’il l’entoure. 

Au bout de 20 minutes de découvertes, je vois ses petits paupières qui se ferment, il s’endors sur mon ventre, et je sens son petit cœur battre contre mon corps, quel moment magique, mon dieu j’en ai la chair de poule.
On le regarde, il ronfle, par moments il ouvre ses yeux nous regarde et les referment, comme si pour voir si nous étions toujours là …

Et puis arrive le moment ou la nounou vient le chercher. Il se réveille et nous fait un grand sourire, on l’embrasse en lui disant à demain petit ange.

Le lendemain nous avons eu le jugement, qui n’a pas durer très longtemps et qui est une simple formalité. Nous répondons à quelques questions. Mais vu qu’il nous manque l’accord du mowa je ne peux pas sauter de joie. Malgré que la juge nous ai dit que c’était notre fils au yeux de la loi Ethiopienne, pour moi ce papier manque et tant que nous l’aurons pas j’aurais la respiration saccadée…
Ce papier est pour le 14 mars date de l’audience préliminaire qui avait été repoussé par 4 fois déjà. Et j’ai beau me dire que la bas il y a des difficultés je suis en colère.

Notre deuxième rencontre, à été toute aussi bien, on a ris, on a pleuré, on l’a serré dans nos bras, on l’a embrassé, et il c’est encore endormi sur mon ventre, c’est formidable de se sentir parents.
Un vrai rêve éveillé. 

Et puis le soir gros coup de cafard je sais que le lendemain c ‘est notre dernière rencontre, je ne sais pas pour combien de jours, combien de mois nous allons être séparés, j’ai du mal à me faire à cette idée, je voudrais qu’il reste avec nous, que l’on reste avec lui.
Cette nuit je n’aurais pas dormi, pas une seule minute. Je sens le manque qui se crée, alors que je suis toujours dans son pays et qu’il n’est pas loin de mo, de nous.

Et voilà le jour c’est levé, dans quelques heures c’est notre dernier moment. Je prends le bus, nous arrivons au toukoul, la porte du petit salon s’ouvre, on nous l’emmène, je vois qu’il nous reconnaît il nous gratifie d’un grand sourire, il est la dans mes bras, je pose mes yeux sur lui, je suis émerveillé, c ‘est mon fils j’ai envie de le crier à la terre entière, je le serre dans mes bras, je sens sa chaleur, son odeur, je lui caresse le visage et lui promets de ne jamais l’abandonner. Je l’aime tellement c ‘est impossible, j’ai l’impression que mon cœur va déborder, ou vais-je mettre ce trop plein d’amour. 

Je ferme les yeux un instant et j’imagine que nous ne serons jamais séparés. Je n’ai pas envie de les ré ouvrir car cela me ramène à la réalité.
Je réponds à ses fous rires, il s’éclate, il gigote dans tous les sens, il nous offre de pur moment de bonheur. C’est un ange tombé du ciel, nous n’aurions jamais pu faire mieux.
Il est si petit et si grand dans notre cœur. 

Et puis la nounou vient le rechercher, je ne peux pas m’empêcher de pleurer, cela ne s’arrête plus, j’ai l’impression qu’on m’arrache le cœur. Je ne veux pas lui rendre, je tremble, elle me dit qu’ici il est bien et qu’elle va en prendre soin, je le sais mais j’aimerais tellement rester avec lui. Je lui tends, et je le vois nous regarder avec son sourire malicieux, j’ai trop mal. Je repense en un quart de secondes à nos moments de bonheur, pour essayer d’arrêter de pleurer, mais je n’y arrive c’est incontrôlable.
On l’embrasse tendrement sur le front et on lui promet de revenir le chercher.

Depuis ce jour, ce vendredi 25 février, j’ai une partie de moi qui est resté la bas, découvrir ce pays, ces habitants, ces odeurs, ces musiques et mon enfant, m’ont changés, je n’ai pas pu revenir indemne de ce grand voyage.

Et puis en moins de tant qu’il n’en faut, nous revoilà chez nous, avec tous ses souvenirs, ses regards, son odeur, ses sourires, ses petites mains, ses cheveux tout boucles, ses areuh, on regarde les photos et les films, on rigole, on le trouve merveilleux, c’est notre fils et on est fier, on essayent de se faire une raison, de se dire que le temps va passer vite, mais c ‘est faux chaque jour loin de lui est une épreuve, je vous promets c ‘est une souffrance, mais pour lui, pour nous je vais m’accrocher encore plus fort. 
Je t’aime alex-noé 

 

Ta maman

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