Voyage

Publié le par danaes81

Le 03 mai j’ai retrouvé l’Ethiopie, ton pays que j’affectionne tant,  ses habitants, son odeur, sa chaleur, ses rues bondées de sourires en coin et de regards questionneurs, ses habitations de fortune, j’ai retrouvé le bonheur du premier voyage, les sentiments d’amour que j’avais laissé auprès de toi, ce quelque chose qui m’a manqué durant deux mois, et puis je t’ai retrouvé toi, que j’ai continué à aimer si fort durant cette séparation…

 

Quand j’ai à nouveau foulée ta terre, en moi un arc en ciel d’émotions et venu enrichir mes sentiments, un nœud au ventre j’ai gardé durant ce voyage, car je savais malgré tout ce bonheur immense que j’allais vivre, que j’allais t’emmener loin de ce si magique pays.

 

Je t’ai rejoins ce 4 mai au matin, je t’ai serré contre moi durant de longues minutes, j’ai retrouvé ton odeur dont je ne me souvenais plus, je t’ai regardé dans les yeux et je t’ai dis que tu m’avais manqué, et que ton papa pensait très fort à toi.

Apres ces longues heures de contractions et de sueurs froides, j’étais enfin auprès de toi mon ange. Ca m’a fait un bien fou, j’en ai pleuré.

 

Je me suis assise sur ce fauteuil de l’orphelinat de Gelan et durant ce long moment je t’ai admiré en silence…

J’ai regardé ce lieu que probablement je ne reverrais, j’ai  pensé fort à toute notre histoire, et celle qu’il reste à écrire.

 

Tu rentrerais avec moi en direction de ta nouvelle vie, de ta future maison et de ton papa.

Nous parcourrons tous deux des heures durant le ciel te ramenant.

 

Chaque jour j’ai pu te voir, et tu m’a redécouvert, tu me gratifiais de tes plus beaux sourires, tu m’a même fait un bisou je m’en souviens.

Tu t’es abandonné dans mes bras, comme cette première fois, ou mes yeux avaient croisés les tiens.

Mon fils j’étais si heureuse que nous soyons réunis.

 

Et puis vain le jour du départ, j’avais le cœur lourd, de quitter ton pays, si tu savais, ce que j’avais mal. Je ne sais pas, j’avais l’impression de t’arracher à tes racines, même si il est certain que je t’apprendrais à être fier de tes origines.

 

Je suis venue te chercher le samedi matin, et nous avons passée notre première journée ensemble. Tu étais si sage, si souriant, comme apaisé.

J’ai pu changer ta première couche, tu as fais ta première sieste, et je t’ai donné ton premier repas, quel bonheur immense.

Ce sont des souvenirs à jamais gravés dans ma mémoire.

 

Et puis l’heure du départ à sonné, nous sommes montés dans cet avion, j’ai pleuré de bonheur mais aussi de souffrance, car je t’emmenais loin d’une partie de toi, j’avais si mal.

Un mélange d’angoisse, de tristesse, de joie, et d’impatience.

Au travers du hublot nous lui  avons dit aurevoir, mais pas adieu, car bientôt nous reviendrons posés nos 6 pieds sur ta terre.

 

Les heures ont été si longues, et si courtes à la fois, tu as peu dormi, et tu as beaucoup observé, tu esquissais des sourires à la moindre occasion, par moment tu te réveillais et tu me regardais, puis tu te recouchais, comme pour voir si ce n’étais pas un rêve.

 

Et bien non mon amour,  ce n’est pas un rêve, ou bien il se vit éveillé, je suis auprès de toi, pour le reste de ma vie.

 

Nous sommes arrivés à Paris sur ta terre d’accueil, dans ton autre pays, il fait plus froid ici, je te serre contre moi, et je te murmure que je t’aime tellement fort…

 

 

Ce voyage vers toi, m’a bouleversé. A jamais je rentre changée.

 

                        DSC02736.JPG 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article